Le sexe appliqué à l'état civil
Je me suis marié.
Ce sont des choses qui arrivent. C'est une chose incontrôlable, on a l'impression d'avoir chopé un train qui roule à toute berzingue on ne sait vers quoi.
Un peu comme la vie, sauf que là, on est deux à partager les commandes.
Il paraît qu'avec des gamins, c'est encore pire. "Non, ce n'est pas un hochet, c'est le levier de vitesse, sale gosse !"
Faut que je contrôle les pillules de ma cop... de mon épouse (du mal à m'y faire).
A côté de ce grand "ça", y a des tas de petits ça merveilleux. Les amis souriants, le sourire de mon épouse, le sourire niais que je dois arborer aussi... Bon, y a aussi un grand "ça" vachement bien, qui semble couler dans vos veines comme une liqueur (non, ce n'est pas le cognac).
Mais y a un petit ça qui m'énerve.
La bague.
Ca démange, ce truc, c'est incroyable. Je suis sûr que je vais faire de l'eczema.
Sinon, y a une autre chose de très bien : le regard des autres femmes.
Depuis que j'ai cette bague, ou après que je mentionne "mon épouse", j'ai l'impression que les femmes de la vie quotidienne (la guichetière de la poste, l'hôtesse de l'aéroport, même la contractuelle) sont plus gentilles, plus confiantes, moins sur leurs gardes. Comme si je portais l'estampille "produit potentiellement dangeureux maîtrisé". Incroyable.
Bon, commencer une page sur les femmes par mon mariage pourrait rebuter certains, mais je tâcherai d'être plus universaliste la prochaine fois.